SON HISTOIRE ET SES LIMITES
Si la rivière du Vincin est clairement cartographiée, les contours du Bois du Vincin sont difficiles à déterminer avec rigueur, car il comprend le cœur du Bois du Vincin (à l’est du Vincin et au sud du ruisseau de Fétan Blay), le lotissement de Fétan Blay (au nord de ce ruisseau), le quartier de Campen… Mais le Bois du Vincin est aussi à cheval sur les communes de Vannes et d’Arradon.
Ces zones, proches de la rivière du Vincin, étaient principalement constituées de landes pauvres qui, après-guerre, furent plantées de chênes et de pins pour produire du bois d’œuvre.
Dans les années 60 et 70, ces plantations ont constitué une forêt qui, compte tenu de la très forte extension de la ville de Vannes, est devenue urbaine : un bois de plus en plus urbanisé et divisé naturellement en deux zones par le ruisseau de Fétan Blay, mais aussi, plus artificiellement par la Rue du Vincin..
Le Bois a donc commencé à s’urbaniser dans les années 70.
Au nord, l’urbanisation a été mieux maitrisée grâce à la création d’une ASL ayant interdit les trop fortes divisions parcellaires et imposé un cahier des charges aux constructions.
Au sud, l’urbanisation progressive a été plus anarchique et les parcelles dont la surface était historiquement supérieure à 5 000 m² (voire 1 ha), n’en font plus aujourd’hui, en moyenne, que 2 000 m².
Plusieurs lotissements y ont été réalisés sans rigueur ni suivi juridique, tout cela conduisant les édiles locaux à s’en préoccuper.
Rattrapé par la ville, le Bois est devenu un des quartiers sud-ouest de Vannes.
Aujourd’hui, la spécificité de cette zone, sa qualité patrimoniale et écologique, sa contribution à l’équilibre de la ville, ont conduit les services de la Mairie de Vannes à mieux protéger cette zone convoitée par les promoteurs.
Une modification du PLU a permis de désigner cette zone comme « Ensemble urbain boisé d’intérêt paysager à conserver, à renforcer ou à créer au titre de l’article L151-23 du Code de l’Urbanisme ».
La modification 3 du PLU permettra d’en classer une partie en « Ensemble Boisé Classé ».
Pour permettre son urbanisation, un chemin qui deviendra l’Allée du Bois du Vincin avait été tracé au cœur du Bois. Il n’a longtemps été qu’empierré.
Le cadastre de 1974 (À gauche) montre ces voiries, ainsi qu’un autre plan datant entre 1980 et 1987 (À droite), où l’on voit apparaître le projet de lotissement Jaccoud Beiteille en bout de l’allée Nord.
En 1987, compte tenu du nombre de résidents, la question s’est posée de goudronner cette voirie.
Des contacts ont été pris avec les services de la Mairie et une ASL a été créée pour gérer la situation, sans que le transfert de propriété de la voirie soit fait à cette ASL aujourd’hui disparue.
Compte tenu de la participation financière de certains riverains, le Maire de Vannes a alors accepté, sous réserve d’une ouverture de la voirie à l’accès public, d’enrober cette voirie et de l’entretenir. Mais, cette voirie est toujours une voie privée, mais d’accès public.
YVES GUILLOU, ARCHITECTE BRETON
Le célèbre architecte Yves Guillou, qui exerça en premier lieu la fonction d’ingénieur du Génie rural avant d’installer son agence d’architecture à Vannes en 1947, a été l’un des plus prolifiques et des plus inventifs architectes bretons.
Il a reçu de nombreuses distinctions, dont l’équerre d’argent et la grande médaille d’argent de l’académie d’architecture en 1979.
Il a construit de nombreux bâtiments sur Vannes et Lorient, et plusieurs dans le Bois du Vincin où il installa son agence.
Il vécut au Bois jusqu’à sa mort et y construisit sa dernière demeure pyramidale.
SON STATUT URBAIN
Le cœur du Bois du Vincin, où a été créée l’Association du Bois du Vincin, est une zone résidentielle « singulière », et, consciente de sa spécificité, la Mairie de Vannes l’a identifiée comme : « Espace urbanisé à caractère boisé homogène et d’intérêt paysager, patrimonial et écologique ».
Sa partie centrale est limitée :
- À l’Est, par la rue du Vincin,
- Au Sud-Ouest par la rivière du Vincin,
- Au Nord-Ouest par le ruisseau et le quartier de Fétan Blay,
- Au Nord-Est par une zone d’activité fortement marquée par les présences du Crédit Agricole et de la société Enédis.
Mais, le Bois du Vincin est en fait une zone urbaine qui englobe plusieurs quartiers de même typologie, qui font face à la même pression urbaine, et dont la spécificité disparaît progressivement (Fétan Blay, Le Vincin, Goleris, Bernus, ainsi que sur Arradon, Campen et Lann Pont Stèr, le Petit Molac).